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New Moon Daughter CASSANDRA WILSON

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New Moon Daughter

[Blue Note / 1996]

En 1993, Blue Light’til Dawn marque un tournant dans la carrière de Cassandra Wilson. Finie la longue et fidèle collaboration avec Jean-Paul Bourelly (un musicien « qui ne fait et ne fera jamais de compromis » déclarait-elle dans une interview au magazine Vibrations) et au M-Base Collective de Steve Coleman. Avec sa signature sur le label Blue Note, la musique de Cassandra gagne en limpidité ce qu’elle perd en audace formelle. Pour New Moon Daughter, la voie empruntée est la même que dans l’album précédent. L’instrumentation, toute en retenue et totalement atypique (percussions, accordéon, banjo, harpe, bozouki, guitares...) sous-tend délicatement les vocaux de la chanteuse. Une musique pure, cristalline, pleine de blues et de nostalgie.
Tout au long de l’album, on sent la présence latente du guitariste Brandon Ross, membre du Very Very Circus d’Henry Threadgill et du groupe de Graham Haynes, ainsi que celle du bassiste Lonnie Plaxico, un ami de longue date. Présent aussi, mais plus ponctuellement, le cornettiste Lawrence Butch Morris et le guitariste Chris Whitley. Le répertoire, lui, se compose pour une bonne moitié de reprise de Son House, Robert Johnson – décidément, une des références de Cassandra - , Neil Young, U2 – dans une version de Love Is Blindness totalement transcendante et qui n’a plus guère rapport avec l’original ! - et de quelques autres. Un disque qui n’a pas fini de hanter nos platines...


Grandmaster DJ X (Scratch n°2 / 1996)