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Endtroducing DJ Shadow

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Endtroducing

[Mo’ Wax]

Scratches assassins, maîtrise absolue de la boite à rythme et un bon sens de la mélodie. Voilà en quelques mots, ce qui fait la force de ce compositeur américain d’avant-garde. Digne représentant du label Mo’ Wax depuis sa création et alter-ego de Krush, le japonais, DJ Shadow réunit enfin tout son talent sur son premier véritable album après une suite de collaborations et de formation diverses. Ses premières productions au sein de Blackalicious reflétaient l’ouverture d’esprit de ce DJ hors normes tandis qu’il peaufinait son style pur et dur avec The Grooverobbers. Le terme trip-hop s’étant évacuer de la bouche d’un journaleux de plus, en manque d’inspiration, l’embarque dans une nouvelle galère, lui qui ne travaille qu’à faire évoluer et reconnaître le hip-hop à sa juste valeur.
On entre de plein fouet dans le disque avec une série de scratches et de voix du genre "je me présente", puis c’est au tour du single Building Steam With A Grain Of Salt d’ouvrir le show qui s’avère intense. Sa longue introduction, ses samples mélodico-dramatiques et son unique manière de maltraiter les breakbeats, les faisant évoluer à la façon des dribbles d’un ballon de basket représentant parfaitement la touche Shadow. Ce dernier élément se retrouve tout au long de l’album et ces solos n’ont rien à envier à un vrai batteur. C’est la dextérité même. Peu reconnu par ses pairs du rap, DJ Shadow démontre l’importance des ressources du hip-hop. Putain ce gars se creuse la tête. Est-ce pour autant qu’il s’écarte du Real Hip-Hop. Surement pas. D’ailleurs, il dénonce avec humour ce qui ne tourne pas rond quand on se la joue trop commercial dans Why Hip-Hop Sucks In ’96. Certains puristes seront peut-être effrayés par le délire de Stem / Long Stem où une douce ligne de piano vient heurter un beat hardcore-poids-lourd qui porte le discrédit sur ce sens que la techno a galvaudé. Moi, j’en redemande car c’est bien essayé. Aussi, ces tentatives de puiser des échantillons dans tous les genres musicaux ; du funk au rock en passant par le classique entre autres, ne tiennent en rien au gadget mais bien de l’instrumentation. Il n’y a qu’à prêter l’oreille sur la chaleur des tournes de Napalm Brain / Scatter Brain pour s’en rendre compte. Bon, j’abrège. En tout cas, avec DJ Shadow le hip-hop est encore bien loin de stagner et la platine d’être désuète.


Mc Kopat


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