Reggae - Dub

Rocksteady
& Early Reggae
Sounds

Bob Stereo

Rocksteady & early reggae sounds (2013-2023)

Une sélection de Bob Stereo au son super roots.

1. Woodfield Rd Allstars - Norwegian Wood
2. Junior Dell & The D-Lites - Last Night Reggay
3. Roger Rivas - Wild Island
4. Jr Thomas & the Volcanos - More Than Memories
5. Atsushi and the Moisties - Lost Love
6. Boss Capone - River of Tears
7. Esco Chris - A to B
8. Jesse-Lee Jackson - Love Him
9. Tempranos - Le chat noir
10. Malandro Nine Five - Return Of Rondo
11. The Capsouls - Pain In My Heart
12. Travelers All Stars - Sweet Loneliness
13. Johnny Ruiz & The Escapers - Shame on love
14. Sugar Ants - I Need a Melody
15. 2000 Tons and Friends - Slow Draw
16. The Prizefighters - Just let the music play
17. The Undertakers - Guns Don’t Argue
18. The Upshitters - For A Few Dollars More
19. Badmintones - Will Never Happen Again
20. The Lions - The Loser

Reggae - Dub

KEITH HUDSON

Keith Hudson est peut être le producteur le plus injustement méconnu de (…)

À la fin des années 60, Clement « Coxsone » Dodd, Duke Reid et, dans une moindre mesure, Leslie Kong occupent les premières places dans la production musicale en Jamaïque. Mais leur suprématie est bientôt ébranlée par l’arrivée d’une nouvelle génération de producteurs. Prince Buster, le seul a avoir sérieusement inquiété Dodd durant les sixties, s’est depuis recyclé dans le business de juke box. Parmi ces nouveaux producteurs, dont beaucoup ont déjà travaillé pour Dodd en particulier, on trouve Clancy Eccles, Lee Perry, Lloyd Daley, J.J. Johnson, Winston Riley, Joel Gibson, Bunny Lee et Derrick Harriot, sans oublier Sonia Pottinger, la seule personnalité féminine importante impliquée dans la production musicale jamaïcaine. Tous sont responsables de l’évolution du reggae depuis le rock steady des années 66/67. En 1970, ils sont rejoints par de nouvelles têtes, une seconde génération de producteurs en fait, parmi lesquels Keith Hudson qui se hisse à la première place en Jamaïque avec sa toute première production, la chanson

  Old Fashioned Way 

de Ken Boothe, et qui produira par la suite certains des disques reggae les plus importants du début des années 70.

Keith Hudson est né dans une famille de musiciens en 1947. Adolescent, il est un des disciples du Downbeat, le sound-system de Clement « Coxsone » Dodd. Des artistes comme Prince Buster, Eric « Monty » Morris, Stranger Cole et Derrick Morgan font une grande impression sur le jeune Hudson. En effet, son premier hit est l’œuvre de l’ancien partenaire de Stranger Cole, le chanteur Ken Boothe. Ce hit sera suivi par d’autres : Never Will I Hurt My Baby de John Holt et One One de Delroy Wilson.

Hudson porte alors son attention sur les nouveaux deejays qui, suite au succès de King Stitt, commencent à avoir accès aux studios d’enregistrement. Il enregistre tout d’abord Dennis Alcaponne dans des titres comme Maker Version, sur lequel Dennis utilise pour la première fois ses célèbre lyrics El Paso, puis dans une série de disques excellents : Revelation Version, Shades Of Hudson et Spanish Amigo (peut être le meilleur des premiers enregistrements du deejay). Après ce brillant départ, Dennis continuera dans cette voie - inimitable ! -, comme sur la version du Old Fashioned Way de Ken Boothe. Ce riddim, avec une ligne de basse légèrement modifiée et l’addition du sax ténor de Val Bennett, servira aussi de base au troisième enregistrement de U Roy, Dynamic Fashioned Way. Ce morceau, réalisé avant les célèbres enregistrements de U Roy pour Duke Reid, est aujourd’hui considéré, comme un grand classique. Avec les autres titres de Dennis Alcapone enregistrés par le producteur Dynamic Fashioned Way confirme l’intérêt de Keith Hudson pour les deejays.

En 1972, le deejay Big Youth voit sa carrière faire un bond en avant lorsqu’il enregistre S.90 Skank pour le producteur, toastant sur la version de True True To My Heart, un titre chanté par Hudson lui-même. Ce morceau est un autre grand classique et on peut le trouver sur l’album The Best of Big Youth / Every Skank (Trojan). A cette époque, Keith Hudson commence réellement à s’imposer comme un innovateur dans son domaine. Dans

  Satan Side 

, un titre enregistré sous son nom, la combinaison formée par sa voix bourrue, la trompette déchaînée de Johnny Moore et la rythmique bourrée d’effets dub ne ressemblait à rien d’existant jusqu’alors.

Autres classiques dûs aux soins du producteur : l’instrumental Riot et sa version toastée par U Roy ; le superbe Don’t Think About Me de Horace Andy, dont la version sera reprise par deux deejays, Jah Woosh et Dino Perkins, et par Hudson lui-même ; The Exile Song des mystérieux Skiddy & Detroit, un titre qui reprend la mélodie de House Of The Rising Sun et dont il existe une version dub intitulée Michael Talbot Affair...

Pendant toute cette période, Keith Hudson sort beaucoup de disques sur ses propres labels en Jamaïque : Mafia, Rebind, Imbidimts et Tell A Take Records. Mais vers le milieu des années 70, il délaisse la production pour se consacrer plus spécifiquement à sa carrière solo. Il enregistre ainsi plusieurs albums en tant que chanteur : Class And Subject, Furnace, Flesh Of My Skin, Torch Of Freedom, Too Expensive, Rasta Communication... Il réalise aussi deux albums dubs excellents : le classique Pick A Dub et Brand version dub de l’album Rasta Communication. Pour la plupart, ces albums montrent les capacités vocales limitées de Keith Hudson, et l’influence du rock notamment, mais aussi d’autres musiques, se fait ressentir dans la composition des riddim.

En novembre 1984, à l’âge de 38 ans, Keith Hudson meurt d’un cancer du poumon. Il fut, sans aucun doute, l’un des plus grands producteurs de reggae, et l’œuvre qu’il enregistra, en particulier dans la première moitié des années 70, lui a assuré une place de choix dans l’histoire de la musique jamaïcaine.

Jah Lucin (Scratch n°3 / 1996)

Albums à écouter
« Studio Kinda Cloudy » (Trojan)
« Pick A Dub » (Blood & Fire)
« Brand » (Pressure Sounds)

Reggae - Dub

BIM SHERMAN

[ON-U Sound]

Miracle est un disque reggae qui n’en est pas un. En effet, il a été enregistré à Bombay avec un ensemble de musiciens locaux et l’on est bien loin des riddims digitaux sur lesquels on avait l’habitude d’entendre Bim Sherman. Bien loin aussi des autres productions du chanteur pour Adrian Sherwood où il était accompagné par le Dub Syndicate ou Tackhead. Ici, des arrangements de cordes trés souples et de délicates rythmiques de percussions (que l’on doit à Talvin Singh, musicien indien exilé à Londres) mettent en valeur la voix profonde et nostalgique de Sherman. A cet ensemble s’additionne l’accompagnement - toujours remarquable - de Skip Mc Donald à la guitare accoustique, et il n’est pas nécessaire d’entendre des lignes de basse de Doug Wimbish pour sentir les profondes vibration roots qui émanent de cet enregistrement. Il y a quelque chose de miraculeux dans ces chansons, Bim Sherman semblant en effet parfaitement à l’aise - voire même habité - dans ce contexte musical inhabituel.
En conclusion, Miracle est un disque à la beauté simple, directe et qui rend parfaitement justice à un artiste qui n’a pas toujours su exploiter son immense potentiel.

Grandmaster DJ X

Reggae - Dub

SUB DUB

[Asphodel]

Grosse halu en perspective, man ! Pour le dernier album de son groupe Sub Dub, le percussionniste/DJ Raz Mesinai a décidé de pousser les choses encore plus loin qu’il ne l’avait fait auparavant. Au contact des machines, son dub se solidifie et s’appuie sur des rythmiques plus puissantes. Comme signe révélateur de cette nouvelle option, il remixe avec efficacité trois de ses anciennes compos : Oaxaca, Dancehall Malfunction et Killa Instinkt. Au cours de ses pérégrinations interstellaires, Mesinai se permet un petit flirt avec la drum’n’bass (Jawbreaker) et poursuit son exploration d’un ambient dub orientaliste dans Revolution, un titre enregistré live et perverti par les stridences électriques émises par le guitariste Tony Buzzeo (ce morceau, rappelons-le, avait été retenu par Bill Laswell pour sa compilation-phare "Axiom Dub"). Le tout est ponctué de miniatures ambient et de délires bruitistes inquiétants, et ça se termine en beauté avec Photon Torpedo, un dub reggae qu’on qualifierait presque de traditionnel si l’on n’y subissait pas les attaques dérangeantes d’un vieux synthé de l’époque pré-psychédélique.
Décidément, sous le doigté de quelques DJs new-yorkais mal intentionnés, le dub prend ces temps-ci des tournures bien imprévisibles...

Grandmaster DJ X

Reggae - Dub

RAS MICHAEL & THE SONS OF NEGUS

[VP Pec. / 1977]

Deux titres pour un même album, et un tas de pochettes et de pressages différents. Et si les maisons de disque s’arrachent cet enregistrement, c’est parce qu’il célèbre la parfaite fusion du reggae et du style nyabinghi. Avec d’un coté les percus tranchantes de Ras Michael, Akete et Funde qui se mêlent à la rythmique implacable de Rasta Roobie et d’un batteur dont le nom change au gré des pressage : sur VP, on cite Mikey ‘Boo’, sur Greensleeves ‘Santa’ Davis. Peu importe, il y avait ce jour là une parfaite osmose entre tous ces artistes, et une session qui reste encore aujourd’hui sans suite. Dans la mouvance actuelle, où tous les artistes ragga se doivent d’avoir dans leur album un moment nyabinghi, la résurgence de ce style paraît pourtant au goût du jour...

Docteur X-Ray (Scratch n°2 / 1996)

Reggae - Dub

Soul To Soul. DJ’s Choice 

[Trojan / 1973]

Au début des années 70, après le succès phénoménal remporté par U-Roy, le producteur Duke Reid décide de publier une série de disques de DJ’s jamaïcains sur le label Trojan. Soul To Soul est l’un d’eux et l’on y entend Dennis Alcaponne (DJ’s Choice), Lizzy et Natural Youth toaster joyeusement sur une douzaine de versions instrumentales – à dominante rock steady – issues des célèbres studios Treasure Isle. Des trois DJ’s, c’est bien Dennis qui se taille la part du lion, plus exubérant, plus déconnant que jamais.
De plus, outre une excellente qualité de reproduction sonore, la réédition de 1996 bénéficie de l’apport de huit bonus tracks pour l’occasion, parmi lesquels trois raretés par le maître du genre – U-Roy bien sûr, toujours lui ! C’est du bon boulot, ça Mr Trojan. Ouais, y’a pas à dire, du très bon boulot !

Grandmaster DJ X (Scratch n°2 / 1996)

Reggae - Dub

THE CONGOS

[Blood & Fire]

Enregistré durant les chaudes années 76/77, le Heart Of The Congos est comparable à toute une série d’albums sortis pendant cette période : Culture et son Two Seven Clash, Bob avec War, le Right Time des Mighty Diamonds ou le Marcus Garvey de Spear en live. Que des morceaux d’anthologie, et toute une époque que l’on redécouvre sans cesse, tant la prolifération des morceaux est importante. Vingt ans après, on nous sert sur un plateau un nouvelle version de Heart Of The Congos sur le label Blood & Fire, toujours mixé par Scratch Perry mais avec vingt-six minutes d’inédits introuvables jusqu’alors. On ne peut que rester captivé par les mixes magiques et la voix de falsetto de Cedric Myton. Avec en plus un livret pour nous replonger dans le bon vieux temps où l’on pouvait croiser, dans le studio Black Ark, des potes comme Isaacs, les Heptones ou les Meditations. Bref, un petit chef d’œuvre autant pour les collectionneurs que pour tout ceux qui n’ont qu’un ou deux disques reggae dans leur discothèque.

Docteur X-Ray

Reggae - Dub

Little Roy

Il y a vingt ans, l’ONU Sound du producteur Adrian Sherwood lançait le sous-label Pressure Sounds, spécialisé dans la rééditions de classiques reggae des années 70. Après Leonard Chin, Keith Hudson, Israel Vibration et Prince Far I, c’est Little Roy qui est mis à l’honneur dans la sixième publication du label qui regroupe ses meilleures faces, depuis longtemps introuvables sur le marché. Enregistrés au milieu des années 70, quatorze titres d’excellent facture dont un incontournable chef d’œuvre :

  Tribal War 

sur lequel on retrouve Dennis Brown à la basse, Pablo Black au clavier, Housemouth à la batterie et… Lee Scratch Perry au mixage, bien sûr. Au final, nous ne sommes pas loin des enregistrements des Heptones de cette période - The Heptones que l’on entend d’ailleurs sur plusieurs titres de ce Tafari Earth Uprising.

Grandmaster DJ X


BIM SHERMAN

Miracle

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SUB DUB

Dancehall Malfunction

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RAS MICHAEL & THE SONS OF NEGUS

Kibir Am Lak / Glory To God

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Soul To Soul. DJ’s Choice 

Various Artists

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THE CONGOS

Heart Of The Congos

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