« Un sauvage peut-il être sophistiqué ? » interroge Christophe Chassol à propos de la musique d’Eugene Mona. « En tant que Martiniquais, je suis fier de Mona de la même façon dont je suis fier de Glissant et Fanon. »
Chantre de la Créolité, ami d’Aimé Césaire, Mona est l’un des plus fascinants artistes antillais du siècle dernier. Tambours bêlés et flûtes en bambou suffisent à transcender sa musique racine. Sa voix puissante chante le quotidien miséreux des paysans de son île, les traditions festives du carnaval, ou l’histoire de l’ancienne capitale martiniquaise intégralement rasée par la nuée ardente du volcan. Celui que l’on surnommait Le nègre debout se sera dressé toute sa vie contre le colonialisme et l’injustice sociale, jusqu’à sa disparition tragique en 1991, à l’âge de 48 ans.
David Commeillas a parcouru la Martinique de long en large pour recueillir anecdotes et témoignages inédits à propos de Mona. Entre deux chants de colibris, on écoute les récits de ses retraites spirituelles dans les montagnes, de ses engagements politiques avec Césaire, et de ses séances d’enregistrements ésotériques jusqu’à l’aube.
Illustration Laura Ollivier
première diffusion Juillet 2020
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