Mundial

Cameroun
70

Ketu • Agbara

La musique camerounaise des années 70 est d’une richesse incroyable. Depuis treize ans, bien avant le renouveau et l’intérêt actuel pour la musique du Cameroun à travers des rééditions, j’ai recherché pour mon émission radio Black Voices des disques de ce Cameroun des années 70 et 80.
 
Le makossa naît dans les années 50 à Douala, grand port et capitale économique du Cameroun. Cette musique s’appuie sur de fortes basses et des cuivres. Il est issu d’une danse traditionnelle douala, le kossa, avec des influences significatives de jazz, d’ambass bay, de musique latine, de highlife et de rumba. Ses maitres sont Toto Guillaume, Ben Decca, Charlotte Mbango, Moni Bile...
Outre le Makossa, on retrouve aussi le Bikutsi, le rythme Mangambeu de l’Ouest, des Bamilékés. La danse du Bendskin (qui signifie « courber le corps » en pidgin camerounais), le Sékélé, un rythme Sawa très enlevé de l’ethnie de Douala, ou l’assiko.
Dans les années 70, de nombreux artistes camerounais sont imprégnés de funk américain et surtout d’afrobeat, la musique du Nigeria voisin, Fela kuti faisant des émules. L’un des précurseurs et grands créateurs du makossa est Ekambi Brillant, auteur de ballades ou d’afro funk dans les années 70 sur le label Fiesta. Habillé à la mode américaine de l’époque, favori / pat d’eph, Ekambi Brillant mélange makossa et funk à la James Brown comme avec ses albums Africa Oumba (1975), Nayo Nayoen (1976), Djambo’s Djambo (1977) et Great Bonam (fin 70s).
 
Eko Roosevelt fut également l’un des grand producteurs et artistes du makossa camerounais de cet âge d’or. Il a sorti cinq albums dans les années 70, en particulier sur le label Dragon Phoenix (sous-label de Safari Ambiance). Eko Roosevelt joue une musique tirée du makossa et teintée de funk, de disco, de soul ou de jazz. Il s’illustre en 1975 avec sa chanson Nalandi (qui signifie « Je pars » ou « Je m’en vais ».) En 1976, il lance le groupe Dikalo avec un unique album incroyablement funky : African Sound, avec Sammy Massamba à la guitare, Vicky Edimo à la basse et Martin Socko Moukoko.
 
Excellent chanteur et guitariste, Tala Marie André utilise les langues bamiliké, française, anglaise, et douala pour faire passer ses messages. Sa discographie prolixe (une dizaine d’albums) s’est, au fil des années, enrichie de tubes typiques du terroir bamiléké (Saya…) et de son pays le Cameroun (O Tiya, Café, Pousse-Pousse, Potaksina, Na Mala Ebolo, Binam…). Le mélange musical de Tala Marie André s’appelle le style makassi, fusion du traditionnel tchamassi, de la rumba congolaise, du makossa et surtout du funk.
Beaucoup d’artistes camerounais ont sorti fin 70 des albums teintés de funk et de disco comme Pierre Didy Tchakounte et Momo Joseph.

¬ Vous pouvez prolonger cette redécouverte des musiques camerounaises en écoutant l’émission Black Voices qui diffuse fréquemment de la musique camerounaise.
¬ Excellente sélection réalisée par Agbara parti digger
au Cameroun quelques semaines aux côtés de Kêtu Records.
En résulte une session de 50 minutes incroyables.

Sélection Only Vinyl par Agbara Sound System
CAMEROUN 70

Sélection Only Vinyl par Mat Black Voices
CAMEROUN BOOGIE

Mat Black Voices

Jazz

Detroit
City Music
#2

Switch Groove

Surtout reconnue à travers Motown, puis aujourd’hui, comme techno city, Detroit a également représenté une scène jazz de premier plan, dés les années 20, avec le développement de big bands dont les plus influents étaient McKinney’s Cotton Pickers et Jean Goldkette Orchestra.
Parsemée de ballrooms et de clubs, sur Woodward Av. ou Hastings St., la ville produit et reçoit, les décennies suivantes, d’éminents jazzmen forcés, pour la plupart, de déserter la ville pour travailler : Thad Jones et son frère Elvin, M. Jackson, P. Chambers, T. Flanagan, Y. Lateef…
Mais, la Jazz Thing à Detroit reste incarnée par le collectif et label Tribe qui enregistra de splendides disques de spiritual et soul jazz durant les 70’s, dans une approche liant musique, politique et utopie, dont la nouvelle génération, Carl Craig notamment et son projet Innerzone Orchestra, s’inspire et préserve la mémoire. SG Exp.

Mundial

Bossa Nova
Cocktail

Bob Stereo

Bob Stereo continue son exploration de la musique populaire brésilienne en ce concentrant cette fois sur les mythiques années 60. Une bonne dose de bossa nova, une pincée de samba et un zeste de jazz composent ce savoureux cocktail, qui alterne classiques et raretés.

01. Tem mais samba (1966) Odette Lara
02. Onde anda o meu amor (1962) Orlann Divo
03. Samba em tres tempos (1969) Julinho
04. Image (1966) Sylvia Telles
05. Borboleta (1966) Chico Feitosa
06. A chuva (1964) Os Gatos
07. Chegança (1965) Edu Lobo
08. Malvadeza durão (1965) Nara Leao
09. Estrada do sol (1967) Antonio Carlos Jobim
10. A different beat (1967) Luiz Henrique & Walter Wanderley
11. Miss Universo (1968) Tita
12. It’s tempting (1965) Luiz Bonfa & Eumir Deodato
13. Barumba (1964) Tamba Trio
14. Afinal (1963) Alaide Costa
15. Pepino Beach (1968) Marcos Valle
16. João do trem (1966) Pery Ribeiro & Bassa Tres
17. She’s a carioca (1965) Rosinha de Valença

Soul - Funk

1971
classics
& rarities

Tony Swarez

De retour de sa tournée estivale avec Walkabout Sound System, Tony Swarez s’est dit qu’il devait faire un peu le ménage dans son CAFoUTCH… Il a commencé par ranger ses albums par ordre chronologique puis s’est donné comme devoir de rentrée d’en sélectionner les meilleurs extraits.
Voici 1971, une sélection où l’on trouve beaucoup de classiques. Les quelques raretés sont disponibles sur de récentes rééditions.

01. Little Sonny « You Got A Good Thing »
02. Al Green « All Because »
03. Curtis Mayfield « Get Down »
04. Earth Wind & Fire « Bad Tune »
05. Beginning Of The End « Sleep On Dream On »
06. David Newman « Captain Buckles »
07. Sly Stone « Runnin’ Away »
08. The Isley Brothers « Love The One You’re With »
09. Honey Cone « Are You Man Enough… »
10. Baby Huey « Running »
11. Bill Withers « Harlem »
12. Booker T & The MG’s « Melting Pot »
13. Swamp Dogg « Remember, I Said Tomorrow »
14. Idris Muhammad « By The Red Sea »

Soul - Funk

New Orleans
Soul Funk

Tony Swarez

En juin 2016, Bab Musique organisait, en partenariat avec la Dynamo de Banlieues Bleues, une journée d’étude consacrée à la série télévisée Treme et, plus largement, à New Orleans, sa culture, sa reconstruction, ses communautés, ses musiques.

Tony Swarez, dj et activiste marseillais, avait clos la journée avec un dj set en forme de revue soul-funk des musiques néo-orléanaises. On lui a gentiment demandé de mettre en boite cette sélection pour en faire profiter le plus grand nombre.
Résultat, une heure de bonnes vibrations où l’on sent Big Easy dans chaque note et chaque mélodie, avec des titres de Eddie Bo, Curly Moore, The Meters, John Boutté, Willie Tee ou du Dirty Dozen Brass Band.

© photo Art Neville - 1974

Soul - Funk

1970
classics
& rarities

Tony Swarez

De retour de sa tournée estivale avec Walkabout Sound System, Tony Swarez s’est dit qu’il devait faire un peu le ménage dans son CAFoUTCH… Il a commencé par ranger ses albums par ordre chronologique puis s’est donné comme devoir de rentrée d’en sélectionner les meilleurs extraits.
En 1970, quelques artistes noirs sont passés inaperçus comme Marshall Hooks et son black rock déjanté ou Junior Parker qui nourrit son blues d’une grosse dose de funky soul. The Temptations virent psychés, Curtis Mayfield et Shuggie Otis sortent leur premier album solo…

01. Funky Thithee by Shuggie Otis
02. The Outside Man by Junior Parker
03. I Want The Same Thing Tomorrow by Marshall Hooks
04. Psychedelic Shack by The Temptations
05. Funkier Than A Mosquito’s Tweeter by Ike & Tina Turner
06. Black & White by Young Holt Unlimited
07. Take My Love by Willie & The Mighty Magnificients
08. Living On Your Love by Johnny Adams
09. Your Thing Ain’t No Good... by Marie Queenie Lyons
10. Gatur Bait by The Gaturs
11. We People Who Are... by Curtis Mayfield
12. Dreams by Buddy Miles
13. Reverend Lee by Roberta Flack

Mundial

Brazilian
Cocktail

Bob Stereo

Grand passionné de musique populaire, Bob Stereo vient de passer une année en immersion dans l’âge d’or de la musique brésilienne.

Dans ce premier mix qui se consacre aux années 70, vous pourrez découvrir - ou redécouvrir - classiques underground et raretés, signés par le génial arrangeur Arthur Verocai, l’increvable Marcos Valle, les incontournables Azimuth - qui ouvrent le mix sous le nom d’Apolo IV dans l’un de leurs tout premiers morceaux, le vétéran Johnny Alf - dans un titre produit par Deodato, le prodige Joao Donato, ou encore le soulful Tim Maia qui conclut puissamment cette sélection. Envoyez la musique !

Tracklist

01. Apolo IV / Azimuth (Mil Milhas-Tema de Marcelo) (1969)
02. Erasmo Carlos / Mundo Cao (1972)
03. Jorge Ben Jor / Negro é lindo (1971)
04. Edu Lobo / Cantiga de Longe (1970)
05. Ivan Lins / Se Dependesse De Mim (1972)
06. Arthur Verocai / Pelas Sombras (1972)
07. Tamba Trio / Jogo da Vida (1975)
08. Joao Donato / Nãna das Aguas (1973)
09. Orlandivo / Onde Anda o Meu Amor (1976)
10. Waltel Branco / Walking (1975)
11. Jane Duboc / Mister Yes (1971)
12. Burnier & Cartier / Aí É Que Tá (1974)
13. Marcos Valle / Democústico (1972)
14. Beto Guedes / Chapeu de Sol (1977)
15. Johnny Alf / Que Volte a Tristeza (1978)
16. Lo Borges / Toda Essa Água (1972)
17. Roberto Menescal / Depois da Queda (Tema de Flor) (1969)
18. Jacks Wu / The Leader (1971)
19. Tim Maia / Eu Amo Você (1970)

Mundial

Wahran - Marseille

Oran / Marseille, deux ports face à face sur la Méditerranée, avec une (…)

Ou plus exactement le pop-raï. Née dans la ville et la région d’Oran au cours des années 70, cette musique a déferlé sur la Méditerranée et l’Europe dans les années 80, à partir du boulevard d’Athènes qui descend de la gare Saint Charles. Mais les liens musicaux entre les deux cités sont plus anciens que la vogue des Chebs, à découvrir dans ce mix multi-supports, multi-périodes, thématique et exigeant, mais néanmoins un peu bordélique, on est quand même à Marseille.


Maurice El Medioni

  Touchia Zidane 

 

Maître du pianoriental, Maurice El Medioni maîtrise aussi bien l’arabo-andalou que les rythmes latinos ; à l’orée des années 50, il mélange les deux et va jouer un rôle inestimable dans la formation de la chanson urbaine oranaise moderne. Maurice El Medioni s’installe à Marseille en 1962, avec l’émigration des Pieds Noirs vers la métropole, et sera un infatigable animateur de la vie musicale de la ville jusqu’à son récent départ pour Israël.
(titre sans rapport avec le célèbre footballeur dégarni, c’est une référence au mode « zidane » de la musique arabo-andalouse)
Extrait du CD Buda « Le meilleur des trésors de la chanson judéo-arabe ».


Khaled

  Hada Raykoum 

 

« Marseille était la deuxième capitale du raï après Oran », affirme Khaled dans son autobiographie Derrière Le Sourire. Ici, un de ses tubes d’avant la gloire internationale qui a suivi Didi, publié par les éditions MCPE qui avaient un pied à Marseille et l’autre à Barbès.
K7 MCPE 1198


Sami El Reliziani

  Alemtek L’houb 

 

Comme son nom l’indique, Sami el Reliziani n’est pas d’Oran, mais de Relizane, une autre ville de l’Ouest. Cet illustre inconnu a publié sur un label non moins inconnu, Solfiaphone, de très belles chansons, entre chaâbi, chanson oranaise et coplas espagnoles. On retrouve au piano l’inévitable Maurice El Medioni qui fait le lien ténu de ce morceau avec Marseille.
45 tours Solfiaphone n°5


Blond Blond

  Wahran El Bahya 

 

L’Oranais Albert Rouimi - dit Blond Blond car il était albinos - était célèbre pour ses talents d’amuseur : ambianceur de génie, imitateur de Maurice Chevalier, adaptateur en arabe de standards (Darladirladada, Et vlan passe-moi l’éponge…), mais il maîtrisait aussi l’arabo-andalou. Il a terminé sa vie à Marseille, où il a laissé autant de souvenirs musicaux que de billets au casino de Carry Le Rouet, il est enterré au carré juif du cimetière des Trois Lucs. Ici, sa version de l’hymne à Oran composé par Lili Labassi.
45 tours Dounia 1279


Cheikha Djenia

  Ya Hbibi Rani Marboun 

 

Cheikha Djenia est une figure majeure du raï féminin, dans la lignée d’une Remitti. A noter que ce style rural (voix, tambour guellal et flûte gasba), s’il est bien une source majeure du raï, a été baptisé raï traditionnel a posteriori, le terme raï étant apparu dans les années 70. Auparavant, on parlait de genre oranais pour désigner cette musique rurale venue des bédouins. Une production des années 80, éditée pour la France par les Éditions Boualem basées à Marseille, du côté de la Porte d’Aix, et toujours en activité en 2016.
K7 Boualem EBM 193


Ahmed Waby

  Yamina 

 

Entre Ahmed Waby et Marseille, la relation est de courte durée, mais assez importante, puisque notre arabo-latin lover y voit le jour en 1921. Il y passe seulement quelques mois avant de retourner grandir à Oran, la ville de son père. Il deviendra dans les années 50 un des principaux représentants du style asri (contemporain), mélange entre chanson oranaise traditionnelle, musique égypto-libanaise et rythmes latinos.
45 tours Nouvelle Vague 1065


Belkhayati

  Allah Issael 

 

Cheikh Mohammed Belkhayati a été l’un des modernisateurs du raï traditionnel, notamment en enrichissant l’instrumentation avec des cordes. C’est à Marseille qu’il enregistre son premier 45 tours, chez les éditions Tam Tam.
45 tours Oasis 10975


Rachid & Amina

  Achki Agoune 

 

Ce duo de chanteurs de pop raï côtoie les sommets atteints par Fadela et Sahraoui ou Khaled et Zahouania, mais leur notoriété est aussi mince que les autres sont célèbres. Encore une publication des éditions Boualem.
K7 Boualem EBM 256


IAM / Khaled

  Oran Marseille 

 

Réunion de vedettes.
Extrait de la compilation Raï’n’B Vol 2

Une sélection Phocéephone


http://phoceephone.blogspot.fr/

 


Young Holt Unlimited

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Melvin Van Peebles

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Jimmy McGriff

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Psalms of Drums

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MUGGS

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